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Publié par LDH49

La LDH 49 vous invite à participer à la soirée


Débat national, la LDH en action !
 


Le mardi 26 février de 19 h à 21h
au Quart-Ney
5-9 rue Duboys à Angers

Dans le courrier publié ci-dessous le président de la LDH, Malik Salemkour, donne le cadre de la proposition de la LDH pour ce débat.

Nous pourrons débattre sur différentes thématiques telles que:
Les droits sociaux - l'égalité - la laïcité - l'impôt ....

En guise d’introduction, la LDH diffuse à ce propos 7 fiches thématiques sur :  la démocratie, l'égalité, les droits économiques, les droits sociaux, l'impôt, la laïcité, l'asile.

Un autre débat est prévu le 27 mars à ILM, Lac de Maine au même horaire

Chères amies, chers amis,

Quelle que soit l’analyse que nous ayons du mouvement des "Gilets jaunes", de sa composition, voire de son devenir, deux éléments sont incontestables : d’une part, la révolte sociale de celles et ceux qui ne peuvent vivre de leur travail et de celles et ceux qui ont peur de subir la même situation. D’autre part, la défiance radicale éprouvée à l’égard de la démocratie représentative et des corps constitués, y compris la société civile organisée comme les syndicats.

En réponse à ce mouvement, après avoir opposé une fin de non-recevoir qui a exacerbé les tensions, le président de la République a fait adopter des mesures quantitatives destinées à répondre à l’urgence. Ces mesures ont l’apparence de la bienveillance, avec un peu moins d’injustice sociale et la réalité d’un refus, au moins à ce stade, de remettre en cause les règles du jeu. C’est ce qu’illustre l’enjeu de la réforme de l’impôt sur la fortune (ISF).

Parallèlement, le président de la République a décidé de lancer un grand débat public autour de quatre thèmes : la transition écologique, la fiscalité, l’organisation de l’État et des collectivités publiques, la citoyenneté et la démocratie.

La LDH se doit d’être pleinement présente dans ce débat. Non que nous ignorions les divergences qui nous opposent au gouvernement mais d’abord parce qu’il est impératif que nous fassions entendre une autre voix que celle des pouvoirs publics. Ensuite parce que nous devons nous opposer aux courants extrêmement dangereux qui existent au sein des "Gilets jaunes" comme dans le pays. Enfin, parce que tous les items proposés offrent des opportunités et des périls pour la démocratie, le rejet des discriminations, l’Etat de droit.

Notre association doit aussi incarner dans ce débat, avec d’autres, la société civile organisée, démocratique, citoyenne.

C’est pourquoi la LDH a sollicité des grands réseaux partenaires de l’éducation populaire et de l’action sociale en vue d’une position commune à paraître très prochainement, posant les conditions nécessaires à un débat constructif sur tout le territoire et impliquant toute la population, sans exclusive. Celui-ci ne saurait être confisqué par les pouvoirs publics ou par quiconque. Une vigilance est nécessaire à tout niveau sur ce point pour éviter les manipulations et les dérives.

Dans ce cadre et sans attendre, nous devons réunir autour de nous celles et ceux, associations, syndicats ou individus avec qui nous avons l’habitude de dialoguer et de travailler, pour revendiquer notre place au sein de ce débat sans attendre d’y avoir été invité. Nous devons interpeller les maires sur ce qui sera mis en place par la commission nationale du débat public et faire entendre nos positions.

Bien sûr, Il ne revient pas à la LDH de porter un programme de gouvernement ni d’entrer dans des détails de gestion, mais dans la limite de son mandat, elle se doit de favoriser les échanges contradictoires et de proposer des cadres de réflexion. Si les partis politiques ont légitimement leur place dans ces débats, ils ne sauraient en être, à nos côtés à l’initiative.

De la même manière, il ne s’agit pas de faire prévaloir nos positions sur d’autres. Nous avons tout à gagner à ce que s’expriment la diversité des opinions et des propositions. Plutôt qu’une synthèse, toujours réductrice, il faut privilégier l’énoncé d’une multiplicité d'hypothèses de manière à ne pas enfermer les solutions dans des alternatives binaires et ce, à toutes les phases du débat.

Enfin, il nous appartient de ne pas nous laisser enfermer dans les thématiques définies par le président de la République. D’autres points nous paraissent essentiels et nous devons les y introduire.

En revanche, ce débat ne peut avoir qu’une seule base et qu’un seul cadre : les droits et libertés qu’instituent la Déclaration de 1789, le préambule de la Constitution de 1946 et la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Tous les débats, toutes les propositions doivent reposer sur ces principes fondateurs de la République et de la démocratie.

Ce point est fondamental face aux tentatives de certains courants qui traversent le mouvement social ainsi que face à des pouvoirs publics tentés, d’une part, de renforcer leur autoritarisme et, d'autre part, de ne pas mettre en cause le fond des questions en faisant la promotion d’une approche et de mesures compassionnelles. Afin d’aider à ce travail, vous trouverez ci-joint un premier argumentaire.

Parce qu’il nous semble plus que jamais important de restituer aux droits de l’Homme leur rôle, parce que c’est aussi une justification supplémentaire de notre volonté de ne pas déroger à ces principes, cet argumentaire est conçu en référence aux trois textes sur lesquels nous nous appuyons. Chaque proposition et chaque explication reposent sur une des dispositions de la déclaration de 1789, sur le préambule de la Constitution de 1496 ou sur la Déclaration universelle des droits de l’Homme dont vous venons de fêter le 70e anniversaire. Ce sera aussi dire fortement que les droits qui y sont proclamés ont une portée très concrète.

Évidemment, les résolutions de nos congrès servent aussi de cadre complémentaire à cet argumentaire.

Nous compléterons ces éléments au fur et à mesure des besoins qu’il vous appartient de nous faire remonter de vos expériences.

A de rares exceptions près, il est le plus souvent difficile de savoir si le moment présent est historique, et dans quelles mesures. C’est spécialement vrai pour celles et ceux qui le vivent. Notre rôle n’est pas de prendre un pari sur l’avenir, mais dans la mesure de nos possibilités, d’y contribuer. Nous devons donc pleinement déployer notre activité de manière, à un moment extraordinairement instable, à porter et faire prévaloir ce pourquoi la LDH a été fondée il y a 120 ans.

Comptant sur votre engagement
Amitiés

Malik Salemkour,
président de la LDH

 

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