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Publié par LDH49

Liaisons Sens Commun et extrême droite.

La LDH49 publie un extrait de l’article de LUCIE DELAPORTE, édité sur Médiapart le 11/11/2017

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Même s’il s’en défend aujourd’hui, les liens du président de Sens commun, qui avait refusé de choisir entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron dans l’entre-deux tours, avec des leaders d’extrême droite sont pourtant anciens.

Ce 23 septembre, aux journées de rentrée de l’Avant Garde dans la salle de conférence du Centre de Port-Royal dans la Vallée de Chevreuse, Christophe Billan est invité à présenter l’action de Sens commun juste après France Andrieux qui a détaillé l’action du réseau lancé par Charles Millon et qui prône l’union des droites. Elle a cosigné avec Jacques de Guillebon, l’actuel rédacteur en chef de L'Incorrect et ami proche de Marion Maréchal Le Pen, une tribune expliquant que « le monde d’après dans lequel Emmanuel Macron et ses mentors souhaitent nous projeter n’est pas le monde de l’avenir. Car il n’a pas de passé. Car il n’a pas de tradition. Car il n’est pas français » avant de conclure que « Marine Le Pen est le dernier choix de tous ceux qui croient qu’il y a de ce pays encore quelque chose à conserver. »

Très à l’aise dans ce petit cénacle où il connaît tout le monde, Christophe Billan explique que Sens commun a été caricaturé par « le bloc idéologiquement libéral libertaire », précisant en avoir d’ailleurs récemment  « discuté avec Buisson ». L’ancien directeur de Minute connaît en effet bien le sujet. Pour le reste, dans ce rendez-vous où l’on dit « la droite » pour désigner en réalité l’union de la droite républicaine avec l’extrême droite, Christophe Billan détaille la stratégie de Sens commun. « Sa vocation c’est d’aller dans le champ politique. L’idée c’est comme une belle tenue scoute qui va devoir aller sur le terrain », affirme-t-il donnant un petit cours d’entrisme politique. « L’idée n’était pas de fonder un énième parti politique, pas un énième think tank, mais d’aller dans la structure d’appareil politique pour essayer d’infuser », plaide-t-il. Pas une fois il ne mentionnera le nom de ladite « structure politique », les Républicains, parti peu en odeur de sainteté dans cette frange où l’on soupire aux dérives « gauchisantes » du Front national.

Invité dans l’après-midi à participer à la table ronde « reconstruire la droite », au côté de Charles Millon, exclu de l’UDF pour avoir fait alliance avec le FN en 1998, Christophe Billan décrit d’ailleurs étrangement l’état de sa famille politique : « On est face à un champ de ruines. Ce n’est pas forcément un problème. » C’est même, chacun ce jour-là le comprend très bien dans l’auditoire, le moment de pousser à l’union des droites. Ce qu’il dira d’ailleurs dans la version vidéo de l’entretien à L’Incorrect. « Autant, il y a un an, c’était compliqué parce qu’on n’était pas encore passé par la phase de Macron, la phase de destruction de tous les appareils. Autant là, tout s’est effondré et c’est une opportunité sans précédent. Ce n’est pas du tout une menace. (…) Le premier point très positif, c’est que c’est le bon moment », expliquait-il estimant même qu’il « sera facile de rompre avec ces vieux appareils qui sont en train de s’écrouler. » Les Républicains apprécieront.

Cet après-midi là, il écoute sans broncher le président du Siel expliquer à ses côtés que « parce qu’il ne respecte pas la dignité humaine, l’égalité hommes femmes, le respect de l’animal et la liberté de conversion (…) l’islam est un contre modèle de société, c’est une réalité philosophique ». Il ne tique pas plus quand son voisin d’estrade vante l’intérêt de ces rencontres : « Nous partageons les mêmes idées (…) C’est par ce travail de sociabilité politique qu’émergera une nouvelle génération. »

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