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Face aux attentats, une réponse citoyenne s'impose, pas un "tout sécuritaire"

A Angers, le collectif « Nous ne céderons pas 49 » s'est créé il y a un mois et demi suite à un appel national pour réagir face à l'état d'urgence et la déchéance de nationalité. Ce collectif organise sur tout le territoire angevin des rassemblements, des débats et va à la rencontre des citoyen-ne-s. Il signe [La Tribune du Lundi].

Face aux attentats, une réponse citoyenne s'impose, pas un "tout sécuritaire"

"Les violences auprès de lycéens et étudiants sont particulièrement récurrentes depuis notre entrée dans l’État d'urgence. Ces derniers n'affirmant pourtant que leur droit à la grève", estime le collectif angevin.
"Les violences auprès de lycéens et étudiants sont particulièrement récurrentes depuis notre entrée dans l’État d'urgence. Ces derniers n'affirmant pourtant que leur droit à la grève", estime le collectif angevin.
Derrière l'état d'urgence et la montée d'un climat sécuritaire au mépris des libertés, ce sont des choix de société qui s'opposent. Nous devons réfléchir aux causes et aux réponses que notre société doit apporter aux attentats de Paris, Saint Denis et ailleurs mais la réponse gouvernementale est dangereuse.

Les attentats abjects de Bruxelles le montrent : face au terrorisme qui joue des peurs, attise les haines et cherche la guerre civile, c'est une réponse citoyenne qui s'impose, pas un refuge dans un "tout sécuritaire" illusoire et dangereux pour les libertés. La réponse apportée, par l'escalade militaire et le tout sécuritaire, met à mal la démocratie. Plus qu'inutile, cette évolution est dangereuse.

Pour les libertés individuelles :

La réponse gouvernementale au risque d'attentat se fait par une escalade sécuritaire qui n'est pas synonyme de sécurité mais d'une concentration dangereuse du pouvoir du côté de l'exécutif, remettant en cause le principe fondamental de la séparation des pouvoirs.

L'état d'urgence supprime le contrôle judiciaire et autorise des perquisitions administratives abusives. Ceci s’ajoute à l’attirail de mesures juridiques qui se sont accumulées depuis 10 ans et ont provoqué la concentration des pouvoirs.
La réduction des libertés publiques qui en découle ne réduira malheureusement en rien la menace terroriste.

Face aux attentats, une réponse citoyenne s'impose, pas un "tout sécuritaire"

Pascal Bouvier, secrétaire départemental de la CGT, Françoise Dumont, Présidente nationale de la ligue des droits de l'homme, Catherine Jamil, Norine Idir, Secrétaire national du mouvement des jeunes communistes, et William Martinet, Président national de l'UNEF, lors de la soirée publique du 10 mars à la bourse du travail d'Angers.
Pascal Bouvier, secrétaire départemental de la CGT, Françoise Dumont, Présidente nationale de la ligue des droits de l'homme, Catherine Jamil, Norine Idir, Secrétaire national du mouvement des jeunes communistes, et William Martinet, Président national de l'UNEF, lors de la soirée publique du 10 mars à la bourse du travail d'Angers.
Après plus de 4 mois d’État d'urgence (3396 perquisitions, 406 assignations à résidence, 382 interpellations, 332 garde à vue...pour seulement 5 procédures pour terrorisme (voir ici et là), le bilan est lourd en termes d'atteintes aux droits fondamentaux, à la liberté de manifestation et d'expression des mouvements sociaux. C'est dans ce climat d'atteinte aux libertés que les syndicalistes de Goodyear ont été condamnés comme de vulgaires criminels.

Le climat de répression suite à l’État d'urgence est également palpable depuis le début des manifestations contre la loi travail présentée par la ministre El Khomri. Ce sont aujourd'hui les jeunes, s’organisant en Assemblée générale étudiante ou participant aux manifestations, qui en sont les premières victimes.

En l'espace de quelques semaines, de nombreuses intimidations et violences policières ont eu lieu devant les lycées et campus. C'est le cas notamment à Strasbourg et Paris 1. Dans de nombreuses villes, la réponse à la contestation massive des jeunes se traduit par l'envoi de CRS jusque sur les lieux d'enseignements. Les violences auprès de lycéens et étudiants sont particulièrement récurrentes depuis notre entrée dans l’État d'urgence. Ces derniers n'affirmant pourtant que leur droit à la grève.

C'est aussi dans ce climat que les citoyens opposés à la politique de colonisation de l'Etat d'Israël, militants pour une paix juste et durable ont été condamnés pour avoir appelé au boycott d'Israël. Le premier ministre amalgame de façon honteuse l'antisémitisme, qui doit être combattu, avec la critique politique de l'Etat d'Israël menée par les citoyens et a annoncé de nouvelles dispositions législatives permettant de la réprimer. Ces mesures liberticides ne peuvent qu'aggraver les fractures dangereuses de notre société.

Les tas d'urgences actuelles sont les urgences
démocratiques, sociales et écologiques !

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